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Archives de Tag: Verdun

Mes mémoires en Allemagne (prisonnier en 1916)

04 dimanche Fév 2018

Posted by Raymond in La guerre 14-18

≈ 11 Commentaires

Mots-clés

Cléry-le-Petit, Eschershausen, Giessen, Hamelin, Soltau, Stenay, Terves, Trèves, Verdun

carnet alcide

Le carnet d’Alcide

Il y a peu de temps, j’ai retrouvé parmi divers papiers de mon grand-oncle Alcide un petit carnet tout jauni, aux petits carreaux remplis d’une écriture serrée au crayon de papier. Sur la première page, il y a écrit :
Alcide Deborde aux Touches de Terves par Bressuire (Deux-Sèvres) parti le 3 août 1914 à 6 heures 30 du matin avec le grand et le bon espoir de retourner.

Des pages sont arrachées, d’autres sont vierges. Alcide ne parle pas des combats auxquels il a participé durant la guerre 14-18. Non, ce qu’il raconte, ce sont ses 2 premiers mois de détention, du 4 mai au 21 juillet 2016 . Il a été fait prisonnier à Verdun le 4 mai 1916 et n’est revenu en France que le 22 janvier 1919. Pourquoi n’est il pas allé jusqu’au bout de son récit, je ne sais pas. J’ignore aussi quand il a rédigé ce texte, sans doute à la fin de sa détention ou peu de temps après sa libération, car les détails sont nombreux et précis. Avec le recul, cette captivité racontée dans ce carnet éclaire et explique un peu pourquoi Alcide a échappé à un destin tout tracé d’agriculteur.

alcide prisonnier 4

Fiche de la Croix-Rouge

Ce n’est pas une correspondance et le texte est dénué d’émotion. Ceux qui sont à la recherche de pathos seront déçus. Il est même très factuel, s’intéressant aux problèmes matériels : nourriture, argent, confort, courrier, déplacements, hygiène, santé, travail… Paradoxalement, c’est ce qui rend le texte intéressant et original, c’est un témoignage sur la vie dans les camps. Alcide parle peu des autres prisonniers, ce qui peut donner de lui une image égoïste, il ne raconte que son histoire. Il n’exprime pas de souffrance et c’est tant mieux pour lui, être prisonnier de guerre était certainement un sort plus enviable qu’être soldat dans les tranchées. Durant ces 2 mois, Alcide se plaint souvent de la nourriture, mais il n’a sans doute pas si mal vécu cette captivité : il a même pu se faire opérer « très bien » d’une hernie à l’hôpital. Il a pu rassurer assez vite ses parents qui étaient dans l’angoisse grâce à la Croix-Rouge. Il reçoit des colis qui peuvent s’avérer trop lourds et il écrit à ses sœurs Radegonde et Denise, ainsi qu’à Berthe, la fiancée qui lui est promise. Il enverra régulièrement des nouvelles en France et même a son « petit frère bien aimé Hubert » prisonnier comme lui, mais à Grafenwöhr, un autre camp situé en Bavière.

alcide prisonnier 3

J’ai pu retracer sur la carte son itinéraire de prisonnier durant cette période de presque 80 jours. On le voit capturé à Verdun (1), regroupé avec d’autres prisonniers à l’arrière des lignes allemandes à Cléry-le Petit (2) puis rejoindre à pied Stenay (3). Le train l’emmène ensuite à Trèves (4) où il reste une journée, à Giessen (5) pour une semaine et enfin à Hamelin (6) pendant deux mois où il se fait soigner. Le 21 juillet, Alcide part à Eschershausen (7) et le carnet s’arrête là. Je ne sais pas combien de temps il y est resté et s’il y a eu d’autres étapes avant d’arriver au camp de Soltau (8), où ces photos de lui en uniforme ont été prises.

alcide prisonnier 1
alcide prisonnier 2

Pour lire dans son intégralité son carnet qu’il avait titré Mes mémoires en Allemagne, il suffit de cliquer dans l’ordre sur les numéros 1 à 8 de la carte. Les 10 pages d’écriture serrée de son petit carnet correspondent à 3 pages de tapuscrit.

Pour Alcide, ces quelques années me semblent avoir été vécues autant comme une expérience que comme un enfermement. Il découvre un autre pays et ses habitants, d’autres paysages, d’autres nourritures… Lui qui n’avait jusqu’alors jamais dû beaucoup s’éloigner de son village, au lieu de se sentir emprisonné, cela lui ouvre l’esprit. Cela participera peut-être même de son émancipation puisque, après la guerre, il quittera la ferme qui lui était promise en tant que fils aîné et il renoncera au mariage avec Berthe qu’il trouvait trop dévote. Il ira vivre en ville (à Niort) pour y tenir une épicerie, il sera le 1er de la famille à s’acheter une voiture, à partir en vacances… La guerre aurait dû le briser comme beaucoup, sa captivité lui a permis d’éviter le pire et lui a peut-être donné l’opportunité de choisir librement sa vie.

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Rendez-vous ancestral en Argonne

16 samedi Sep 2017

Posted by Raymond in - Rendez-vous ancestral, La guerre 14-18, Le 20e siècle, Le 21e siècle

≈ 23 Commentaires

Mots-clés

Courlay, Fleury-devant-Douaumont, Massiges, Terves, Verdun

Un article publié dans le cadre du #RDVAncestral initié par Guillaume Chaix.

fleury

Fleury-devant-Douaumont

26 juillet 2017, la voiture roule doucement sur les routes tranquilles de l’Argonne dans la Marne. Avec Sylvie, nous avons choisi de prendre des vacances généalogiques et mémorielles, loin des plages et du soleil. Nous avons déjà visité Verdun : le mémorial, l’ossuaire, le cimetière , les forts de Vaux et de Douaumont… Difficile de dire que je suis heureux, ces visites ne prêtent pas à la joie ; pourtant je suis satisfait : je comprends mieux la guerre 14-18, les batailles, les souffrances aussi, je suis ému souvent, en colère également. Sous la pluie, nous avons arpenté le village disparu de Fleury, la zone où mon grand-père Hubert a été fait prisonnier en 1916. Il n’en reste rien. Des plaques indiquent les emplacements des fermes, des maisons, de l’école, de la mairie et de l’église. Des monuments commémoratifs sont dispersés au milieu d’un relief ravagé par les obus, mais adouci aujourd’hui par l’herbe et les arbres qui ont recouvert d’un linceul vert ce village martyr.

Nous avons donc quitté Verdun (et ses combats de 1916) pour aller un peu plus avant sur un autre terrain de bataille, l’Argonne de 1915. Je vais à la rencontre d’un « poilu », Joseph Nueil, le frère de l’arrière-grand-mère que j’ai connue dans mon enfance, celle qu’on appelait « mémé Delphine ». Joseph est né le 9 octobre 1881 à Courlay (Deux-Sèvres). Il n’a pas 10 jours quand il perd sa mère, Mélanie Blanchin, des suites de cette naissance difficile. Le père, « Gène » Nueil, se retrouve seul dans sa ferme avec 4 enfants dont un nouveau-né. La grand-mère, Désirée Gasse, le rejoint pour l’aider et s’occuper de la marmaille autant qu’elle peut mais, 6 ans plus tard, c’est elle qui décède à son tour. La famille déménage alors à Terves et c’est une servante, Joséphine Touraine, qui veille maintenant sur les enfants. À 20 ans, Joseph est bon pour le service militaire : direction le fort de Rosny et le 14ème régiment de zouaves pendant 3 ans. Il obtient le grade de caporal.

mariage joseph nueil delphine thibaudeau

Joseph Nueil et Delphine Thibaudeau à leur mariage

De retour à la vie civile, il travaille à la ferme familiale, il est cultivateur. Peu après, il épouse Delphine Thibaudeau le 19 novembre 1907. 4 ans plus tard, c’est la naissance de Marie-Joséphine, une petite qui malheureusement le restera, atteinte de nanisme. En 1914, après ses malheurs personnels, Joseph va connaître le malheur universel. La guerre contre l’Allemagne est déclarée, c’est la mobilisation générale et il est comme beaucoup rappelé sous les drapeaux. Il est cette fois incorporé au 3ème régiment d’infanterie coloniale de Rochefort, et se retrouve à combattre à l’automne 1915 sur ces terres de l’Argonne que je visite aujourd’hui. Le 21 octobre 1915, il est promu sergent. 15 jours plus tard, le 5 novembre 1915, sa vie s’arrête à Massiges dans la Marne, « tué à l’ennemi » . Il avait 34 ans. Mort pour la France, comme ils disent !

tombe nueilLe GPS m’emmène là où je veux aller, à la nécropole Pont-de-Marson située à Minaucourt-le-Mesnil-lès-Hurlus. C’est là que repose Joseph Nueil. Son corps, identifié, repose dans la tombe individuelle 4323. Et il n’est pas tout seul : nous découvrons encore un immense cimetière, comme celui de Verdun, avec ses croix bien alignées et ses ossuaires collectifs. Il est aussi plus calme, plus simple, il se prête davantage au recueillement. Nous avançons au milieu des soldats morts. J’ai repéré sur le plan, Joseph est tout au fond. Sur les tombes, je lis ces prénoms, aujourd’hui désuets, que je trouverais charmants partout ailleurs que dans ce lieu ; à partir des dates de naissance et de mort, je calcule l’âge de quelques jeunes victimes de la guerre ; je n’essaie même plus de dénombrer le nombre de cadavres enterrés ici. J’arrive à la tombe de Joseph. Que ressentir ? Un mélange de paix, de tristesse et de colère. Sylvie prend plusieurs photos. Joseph ne se lève pas de terre pour me parler. Le silence.

tranchée

Tranchée de la main de Massiges

Sur le retour, je décide de faire un petit crochet sur le site de la « main de Massiges », un panneau indicateur nous y invite et c’est sans doute sur ce morceau de territoire qu’est mort Joseph. La route goudronnée se termine par un chemin blanc, nous arrivons sur un petit parking où je stationne notre voiture. Et là, agréable surprise, des panneaux expliquent que des bénévoles reconstituent peu à peu les tranchées et les abris, tels qu’ils étaient pendant la guerre 14-18. Ils les ont recreusés à l’identique, ils ont retrouvé les poutres, les tôles qui les consolidaient, ils ont disposé des objets retrouvés. En réhabilitant ce site de mémoire, ils ont aussi découverts des ossements oubliés depuis plus de 100 ans. Avec Sylvie, nous explorons ces galeries. C’est par ici que Joseph a vécu ses derniers jours. Aujourd’hui, plus de mitraille, plus de puanteur, plus de vermine, plus de sang et même pas de boue. L’air est frais et sec et le soleil brillerait presque. Que s’est-il passé il y a plus de 100 ans, ce 5 novembre 1915 ? Le journal du régiment n’existe plus entre le 1er avril 1915 et le 1er février 1916. Après l’offensive de la main de Massiges du 25 septembre au 8 octobre qui avait fait 15 000 morts inutiles, le front s’était stabilisé et Joseph avait gagné ses galons de sergent. C’était le cœur de l’automne, il faisait sûrement froid, peut-être pleuvait-il ?

Aujourd’hui, je ne te rencontre pas, Joseph, même si je te devine furtivement au fond d’un abri, au détour d’une tranchée. Je ne peux même pas imaginer ce que tu as souffert et ce que tu as enduré, comme tous ces jeunes hommes de France, d’Allemagne, d’Afrique et d’ailleurs… Je ne sais pas comment tu es mort et je sais encore moins pourquoi. Au cimetière, je ne t’ai pas entendu. Si cela avait été le cas, que m’aurais-tu raconté, quelles paroles m’aurais-tu dites ? Peut-être les mêmes mots que Louis Corti, un soldat de 30ème RI à Verdun :
Les fusils commencent à claquer et bientôt un barrage acéré tombe sur nos unités.
Bientôt, ce sont des cris, des hurlements d’horreur.
Des hommes tombent, cassés en deux dans leur élan.
Il faut franchir la plaine balayée par les balles, les membres disloqués, la figure noire, horrible.
Nous arrivons près d’eux et un terrible corps à corps s’engage.
Les fusils ne peuvent plus nous servir et c’est à l’aide de nos pelles que nous frappons.
On titube.
On voit un tourbillonnement d’hommes qu’on ne reconnaît pas, qu’on n’entend plus.
Je saigne du nez et des oreilles, je suis fou, je ne vois même plus le danger, je n’ai plus songe à rien, mon rôle est fini.
Je me vois les reins brisés, étouffant, creusant la terre de mes mains, et là, tout près de moi s’élève, monotone, une plainte d’enfant « J’ai mal, maman, mon Dieu, je vais mourir ».

tardi 4

Illustration de Jacques Tardi

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